Anxiolytiques : les points essentiels

Dans un monde en constante évolution, où le rythme effréné de la vie moderne est parfois accablant, de nombreuses personnes se tournent vers les anxiolytiques pour gérer leur anxiété. Ces médicaments, conçus pour réduire ou éliminer les symptômes de l’anxiété, sont largement prescrits. Mais que savons-nous vraiment d’eux ? Plongeons dans l’univers des anxiolytiques.

Qu’est-ce qu’un anxiolytique ?

Les anxiolytiques sont des médicaments conçus pour mettre un terme aux crises d’angoisse qui se manifestent souvent par des sensations corporelles inconfortables. 

Ils se divisent en plusieurs catégories :

1. Les benzodiazépines : alprazolam (Xanax®), bromazépam (Lexomil®), diazépam (Valium®), lorazépam (Temesta®), oxazépam (Seresta®), prazépam (Lysanxia®).

2. Les anxiolytiques non benzodiazépiniques : hydroxyzine (Atarax®), buspirone (Buspar®). étifoxine (Stresam®)

3. Les somnifères apparentés aux benzodiazépines : stilnox (Zolpidem®), zopiclone (Imovane®)

4. Les somnifères non benzodiazépiniques : alimémazine (Théralène®), doxylamine succinate (Donormyl®), hydroxyzine (Atarax®), mélatonine.

L’atout principal des anxiolytiques est leur capacité à soulager rapidement les symptômes de l’angoisse, généralement dans l’heure qui suit la prise. Contrairement aux antidépresseurs, qui agissent progressivement au fil des semaines, les anxiolytiques apportent un soulagement quasi immédiat. Pour cette raison, en cas d’angoisses persistantes, handicapantes et perturbatrices de votre quotidien, les benzodiazépines peuvent s’avérer nécessaires et efficaces si vous souffrez d’une dépression ou d’un trouble anxieux.

Les effets secondaires des benzodiazépines

La dépendance et le syndrome de sevrage

L’utilisation prolongée de benzodiazépines risque d’entraîner une dépendance physique et psychologique. Malheureusement, la consommation de benzodiazépines à long terme, conduit à une tolérance – ce qui nécessite d’augmenter progressivement la dose pour obtenir le même effet de détente – voire une dépendance. Autrement dit, vous pourriez vous retrouver dans une situation où vous ne pouvez plus vous passer du médicament.

Si vous avez poursuivi un traitement par anxiolytique sur plusieurs mois ou années, il sera nécessaire de l’arrêter très lentement. En effet, lorsque le médicament est arrêté brusquement, des symptômes de sevrage peuvent apparaître, tels que des tremblements, de l’anxiété, des palpitations et, dans les cas graves, des crises épileptiques.

Troubles de la mémoire liés aux benzodiazépines

Vous risquez d’entendre des reproches concernant vos trous de mémoire comme« Tu perds la tête, je te l’ai dit hier – Tu me répètes toujours la même chose ! – Tu perds tout actuellement – Tu ne retiens rien de ce que je te dis ! ». Heureusement, vous allez les oublier 🙂

Effectivement, les benzodiazépines altèrent la mémoire et les performances cognitives. Vous risquez de moins bien retenir les informations, voire d’oublier des conversations récentes. Certains chercheurs se sont même demandés si cela pouvait favoriser la maladie d’Alzheimer, mais à ce jour, il n’y a aucune certitude à ce sujet.

Bien que les effets sur la mémoire soient préoccupants, ils sont généralement réversibles. Une fois que le médicament est éliminé du système et que l’utilisation est interrompue, la fonction de mémoire tend à revenir à la normale. Ouf !

Des troubles du sommeil

Oui, les benzodiazépines ont un effet sédatif, donc vous assommeront. Malheureusement, ils altèrent aussi la structure du sommeil, c’est-à-dire que la qualité de repos est amoindrie, ce qui pourrait vous laisser épuiser, même après une nuit complète de sommeil. 

De très nombreux effets secondaires

Je vous ai détaillé les principaux effets secondaires, mais la liste reste longue : Troubles du comportement, agitation, irritabilité, agressivité, idées délirantes, colère, cauchemars, hallucinations, trouble de l’équilibre, hallucinations, chutes, hypotension, apnée du sommeil, troubles respiratoires, etc. Bon, j’arrête, car sinon vous allez perdre votre journée entière à cette lecture car la liste est longue 😀.

Les antidépresseurs sont les traitements de l’anxiété.

Contrairement à ce que leur nom suggère, ces médicaments ne sont pas réservés uniquement aux personnes souffrant de dépression. Ils sont également extrêmement efficaces pour traiter les troubles anxieux. Ce sont des traitements médicamenteux qui ont prouvé leur efficacité, notamment dans les maladies suivantes : dépression, trouble de panique, agoraphobie, phobie sociale, anxiété généralisée, trouble obsessionnel compulsif.

Pour tout savoir, reportez-vous à l’article consacré sur le sujet : les antidépresseurs.

Les psychothérapies

Il est important de noter que les médicaments ne sont pas la seule solution pour gérer l’anxiété. La thérapie comportementale et cognitive, la méditation, la thérapie EMDR et bien d’autres méthodes sont aussi efficaces, voire plus, pour certaines personnes.

Le sujet est tellement vaste, que j’ai consacré des livres entiers. Ces livres offrent des explications approfondies et des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent aller au-delà des informations générales et s’armer d’outils précieux. Ces ouvrages mettent l’accent sur la pratique de nombreux exercices piochés dans les psychothérapies modernes : Cohérence cardiaque, Thérapies comportementales et cognitives (TCC), Méditation, Thérapie ACT, Affirmation de soi, Acupuncture, Thérapie EMDR, Hypnose médicale.

Conclusion

Les anxiolytiques sont une bouée de sauvetage pour ceux qui luttent contre l’anxiété. Par contre, en dehors des périodes de crise psychique, autant éviter les benzodiazépines. Par contre, les antidépresseurs sont efficaces et sans danger dans les troubles anxieux. Et si vous avez besoin d’un hypnotique, autant préférer un somnifère non benzodiazépinique qui n’a aucun risque d’addition.

La clé est de trouver l’équilibre qui convient le mieux à chaque individu, qu’il s’agisse de médicaments, de thérapies ou d’une combinaison des deux.