Troubles bipolaires : symptômes, diagnostic, causes et traitements

Le trouble bipolaire (TB) est une affection psychiatrique caractérisée par des variations extrêmes de l’humeur, alternant entre des phases de dépression et d’hypomanie ou de manie. Reconnaître les symptômes du trouble bipolaire est essentiel pour pouvoir bénéficier d’aide et entreprendre un traitement adapté.

Dans cet article, je vous résume l’essentiel à connaître. Le sujet est tellement vaste, que j’ai rédigé un livre sur le trouble bipolaire pour vous accompagner. Il développe toutes les explications et les solutions efficaces contre la maladie bipolaire. Être guidé par un ouvrage spécialisé est une aide précieuse.

Quels sont les symptômes d’un trouble bipolaire ?

1. Phases de Dépression

Les phases de dépression bipolaire, souvent facilement reconnaissables, représentent une période où la souffrance morale de la personne est particulièrement intense. Les symptômes rencontrés pendant ces épisodes sont similaires à ceux d’une dépression unipolaire, c’est-à-dire une dépression qui ne s’accompagne pas de phases de manie.

La dépression bipolaire se manifeste par une tristesse profonde et persistante, s’étirant tout au long de la journée, tous les jours, pendant plusieurs semaines ou mois. Il s’agit d’un état où le moindre geste semble insurmontable, le monde paraît dénué de couleurs

Elle se caractérise par une tristesse profonde, une perte d’intérêt ou de plaisir dans les activités habituellement appréciées, des troubles du sommeil, des changements d’appétit, de la fatigue, des sentiments de dévalorisation ou de culpabilité excessive, et parfois, des idées suicidaires. Cet état persiste tout au long de la journée, 24 heures sur 24, pendant plusieurs semaines ou mois.

◾ Humeur Dépressive : Une tristesse constante, un sentiment de désespoir et de culpabilité envahissent l’individu.

◾ Perte d’Intérêt et de Plaisir :  La personne affectée perd tout intérêt ou plaisir dans les activités qu’elle appréciait auparavant. Le monde, autrefois vibrant et plein de possibilités, semble terne et sans attrait.

◾ Troubles du Sommeil et de l’Appétit : Les cycles de sommeil sont fortement perturbés, oscillant entre insomnie et hypersomnie, et l’appétit peut soit disparaître, soit devenir insatiable, entraînant  des changements de poids significatifs.

◾ Fatigue et Épuisement : Une fatigue constante et écrasante s’abat sur l’individu, transformant chaque tâche quotidienne en une montagne à franchir.

◾ Sentiments de Dévalorisation et Culpabilité : Un sentiment profond d’inutilité et de culpabilité excessive envahit la personne, aggravant son état dépressif.

◾ Retrait Social : Un désintérêt pour les activités habituellement plaisantes et un isolement social marqué.

◾ Pensées Suicidaires : Des pensées noires peuvent envahir l’esprit, et dans les cas les plus graves, des idées ou des tentatives de suicide peuvent survenir. Cela nécessite une intervention urgente si des projets suicidaires sont présents.

2. Phases de Manie

Quand une personne traverse un épisode maniaque, les symptômes s’avèrent être à l’opposé de ceux de la dépression. La manie est un véritable carnaval d’émotions et d’énergie : la personne se sent gaie, euphorique, n’a pas le temps de dormir. Elle est inépuisable, foisonnante de projets et d’envies, elle parle sans relâche, rédige des lettres à un rythme frénétique, nourrit des idées grandioses et arbore une confiance en soi qui frise l’invulnérabilité. Aucun projet ne semble inatteignable !

Voici les critères médicaux de la manie¹ :

◾ Augmentation de l’Estime de Soi ou des Idées de Grandeur :

La personne développe une confiance en soi exagérée et des illusions de grandeur, parfois accompagnées de plans ou de projets irréalistes.

◾ Réduction du Besoin de Sommeil :

La personne ressent une diminution du besoin de sommeil, s’estimant  reposée après seulement quelques heures de sommeil.

◾ Plus Grande Communicabilité ou Désir de Parler Constamment :

Il peut y avoir une tendance à parler de manière rapide, excessive et être difficile à interrompre.

◾ Fuite des Idées ou Sensations Subjectives que les Pensées Défilent :

Les pensées de l’individu peuvent s’accélérer, donnant lieu à une sensation subjective que les pensées défilent.

◾ Distractibilité

L’attention de la personne est facilement détournée vers des stimuli extérieurs non pertinents ou insignifiants.

◾ Augmentation de l’Activité Orientée vers un But ou une Agitation Psychomotrice :

Une augmentation notable de l’activité dans divers domaines (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou une agitation psychomotrice est observable.

◾ Engagement Excessif dans des Activités à Potentiel Élevé de Conséquences Dommageables :

La personne est en état de s’engager, de manière impulsive, dans des activités agréables mais potentiellement dommageables, telles que des dépenses inconsidérées, des conduites sexuelles risquées ou des investissements commerciaux déraisonnables.

3. Phases de d’Hypomanie

L’hypomanie est un état qui se caractérise par une humeur élevée, une énergie accrue et une activité plus intense que la normale, mais à un degré moindre que la manie. C’est un symptôme typique du trouble bipolaire de type II, où les individus alternent entre des périodes de dépression majeure et des épisodes hypomanie. 

Les symptômes de l’épisode d’hypomanie sont identiques à la manie, mais en intensité plus faible. Contrairement à la manie, l’hypomanie n’entraîne généralement pas de dysfonctionnement social ou professionnel significatif, et elle n’implique pas de symptômes psychotiques (comme des hallucinations ou des délires). Cependant, elle peut quand même avoir un impact négatif sur la vie d’une personne et nécessite souvent un traitement pour stabiliser l’humeur.

Les antidépresseurs sans régulateur de l’humeur augmentent fortement le risque d’hypomanie si vous êtes atteint d’un trouble bipolaire.

Voici quelques caractéristiques clés de l’hypomanie :

◾ Humeur élevée : Les personnes en état d’hypomanie se sentent exceptionnellement plus joyeuses, excitées, voire euphoriques.

◾ Augmentation de l’énergie et de l’activité : Elles peuvent avoir une énergie accrue, se sentir plus actives que d’habitude, et avoir tendance à être plus productives.

◾ Confiance en soi exagérée : L’hypomanie peut s’accompagner d’une estime de soi gonflée et d’une confiance excessive en ses propres capacités.

◾ Réduction du besoin de sommeil : Les personnes hypomaniaques ont souvent besoin de moins de sommeil que d’habitude pour se sentir reposées.

◾ Parler plus et plus rapidement : Elles peuvent parler plus que d’habitude, plus rapidement, et souvent changer de sujet.

◾ Pensée accélérée : L’hypomanie peut entraîner une accélération des pensées, rendant difficile la concentration sur une seule tâche.

◾ Comportements à Risque : Les personnes peuvent adopter des comportements impulsifs ou à risque, comme des dépenses excessives, une conduite imprudente, ou des décisions professionnelles ou personnelles irréfléchies.

4. Épisodes Mixtes

Certains individus peuvent également éprouver des épisodes mixtes où les symptômes de manie et de dépression bipolaire coexistent, rendant le diagnostic et le traitement particulièrement complexes.

5. L’intensité des épisodes est variable

Il est important de noter que la sévérité et la durée des épisodes peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Certains connaîtront  des épisodes plus fréquents et plus intenses, tandis que d’autres traverseront des périodes de rémission plus longues entre les épisodes.

Tableau : Comparaison entre Dépression, Hypomanie et Manie

CaractéristiquesDépressionHypomanieManie
HumeurTriste, vide, désespéréeLégèrement élevée, euphorique ou irritableExtrêmement élevée, euphorique ou très irritable
Niveau d’énergieTrès bas, fatigueLégèrement augmentéTrès élevé, hyperactif
Estime de soiTrès basse, sentiment d’inutilitéLégèrement élevée, confiance en soi accrueExtrêmement élevée, grandiosité
SommeilInsomnie ou hypersomnieDiminution légère du besoin de sommeilRéduction significative du besoin de sommeil
ConcentrationDifficulté à se concentrerPeut être légèrement altéréeDistraite, incapacité à se concentrer
Activité socialeRetrait, isolementLégèrement accru, plus sociableExtrêmement sociable, comportement inapproprié
Prise de décisionIndécision, ralentissementLégèrement impulsiveTrès impulsive, comportements à risque
ParoleRalentie, peu de parolePlus bavarde, idées fluidesTrès rapide, changements de sujet fréquents

Quels sont les différents troubles bipolaires ?

Il existe différentes formes de troubles bipolaires :

Le trouble bipolaire de type I

Vous avez vécu un épisode maniaque ou mixte dans votre vie ? Si c’est le cas, vous souffrez donc d’un trouble bipolaire de type I

La survenue d’un épisode dépressif majeur n’est pas nécessaire pour porter le diagnostic, même si de nombreux patients atteints d’un trouble bipolaire de type I endurent des épisodes dépressifs.

Le trouble bipolaire de type II

Vous avez souffert d’un épisode dépressif et d’un épisode hypomaniaque dans votre vie ? Alors, il s’agit d’un trouble bipolaire de type II.

Quelles sont les causes des troubles bipolaires ?

La bipolarité est un trouble affectif complexe et multifactorielle, dont les causes exactes restent encore partiellement mystérieuses. Néanmoins, les recherches actuelles indiquent que plusieurs éléments interconnectés peuvent jouer un rôle significatif dans son apparition et son évolution. Les principales origines sont : la génétique, les expériences de vie précoces et tardives.

Lisez l’article sur les causes des troubles bipolaires pour en savoir plus.

Quels sont les diagnostics différentiels du trouble bipolaire ?

Le diagnostic du trouble bipolaire peut être complexe, car ses symptômes se chevauchent souvent avec ceux d’autres troubles psychiatriques. Voici quelques diagnostics différentiels courants à considérer :

  • Trouble dépressif majeur : La principale différence est l’absence d’épisodes maniaques ou hypomaniaques dans le trouble dépressif majeur. Cependant, une personne souffrant d’une bipolarité peut être diagnostiquée à tort de dépression majeure si elle ne rapporte pas d’épisodes maniaques ou hypomaniaques.
  • Troubles de la personnalité : notamment le trouble de la personnalité borderline
  • Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
  • Troubles anxieux
  • Trouble schizo-affectif
  • Schizophrénie
  • Troubles liés à l’usage de substances
  • Troubles médicaux généraux : hypothyroïdie, hyperthyroïdie, troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer), accident vasculaire cérébral

Il est important de noter que le diagnostic différentiel doit être effectué par votre médecin, qui prendra en compte l’historique complet des symptômes, les antécédents médicaux et familiaux, ainsi que d’autres évaluations pertinentes.

Quels sont les traitements d’un trouble bipolaire ?

La lecture : un traitement à portée de main

La lecture de livres rédigés par des professionnels de santé est reconnue bénéfique pour améliorer l’évolution du trouble bipolaire. Le sujet est tellement vaste, que j’ai consacré un livre sur le trouble bipolaire. Cet ouvrage détaille toutes les solutions et consacre de nombreux exercices pour faire face aux troubles bipolaires.

La psychoéducation

La psychoéducation est un mot savant qui signifie simplement : « Prenez connaissance de votre problème pour mieux l’affronter ! » 

Comprendre le trouble bipolaire, savoir à quoi s’attendre et comment gérer les symptômes conduit à améliorer la qualité de votre vie.

Les professionnels de la santé

Un soutien psychologique

Si votre dépression bipolaire est légère, sans signe de gravité, il est possible aujourd’hui de bénéficier de consultations avec un psychologue dans le cadre du dispositif « Mon soutien psy ». Vous bénéficierez de 8 séances par an, chez un psychologue, avec une prise en charge financière totale par l’assurance maladie et votre mutuelle.

Un suivi rapproché avec son médecin traitant

Votre médecin généraliste est le pilier de votre prise en charge médicale. Il vous proposera des consultations rapprochées pour vous soutenir et réévaluer avec vous, votre prise en charge.

Un suivi spécialisé avec un médecin psychiatre

Les psychiatres sont les spécialistes des maladies psychiatriques, en conséquence, de la bipolarité. Si votre trouble bipolaire est bien équilibré, une à deux consultations par an suffit.

Les traitements médicamenteux

Les traitements régulateurs de l’humeur

Les régulateurs de l’humeur, également connus sous le nom de thymorégulateurs, sont une catégorie de médicaments utilisés principalement pour traiter les troubles bipolaires. Ces médicaments stabilisent l’humeur et réduisent la fréquence et l’intensité des épisodes maniaques et dépressifs. Voici quelques-uns des régulateurs de l’humeur les plus couramment utilisés :

1. Lithium

Il s’agit du Théralithe®.

C’est l’un des régulateurs de l’humeur les plus anciens et les plus étudiés. Il est particulièrement efficace pour contrôler les épisodes maniaques et prévenir les rechutes. Le lithium peut également réduire le risque de suicide chez les personnes atteintes de trouble bipolaire.

2. Anticonvulsivants

Les molécules principales sont : lamotrigine (Lamictal®), divalproate de sodium (Dépakote®), carbamazépine (Tegrétol®), oxcarbazépine (Trileptal®).

Les anticonvulsivants sont aussi utilisés comme régulateurs de l’humeur. Ils sont souvent prescrits pour le traitement et la prévention des épisodes dépressifs et (hypo)maniaques.

3. Antipsychotiques

Les molécules principales sont : amisulpride (Solian®), aripiprazole (Abilify®), clozapine (Leponex®), quétiapine (Xeroquel®), halopéridol (Haldol®), olanzapine (Zyprexa®), rispéridone (Risperdal®). 

Bien que principalement utilisés pour traiter la schizophrénie, les antipsychotiques sont prescrits pour stabiliser l’humeur.

Les traitements antidépresseurs

Les antidépresseurs, apparus dans les années 1950, ont révolutionné le traitement de la dépression et des troubles anxieux, offrant espoir à des millions de personnes déprimées. Ils agissent en rétablissant l’équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau, tels que la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Il existe plusieurs types d’antidépresseurs, dont les ISRS, les IRSNa, et les IMAO, chacun ayant ses propres mécanismes d’action et effets secondaires. En cas de dépression médicale, un traitement par antidépresseurs est indiqué pour enrayer cette maladie. Aujourd’hui, les antidépresseurs sont très bien tolérés. 

Points importants à considérer :

  • L’antidépresseur, sans thymorégulateur associé, est contre-indiqué dans le cadre d’un trouble bipolaire, car dans ce cas, il est nocif. Au mieux, les antidépresseurs n’auront aucun effet sur le trouble affectif bipolaire, au pire, ils aggravent la maladie
  • Les antidépresseurs ne fonctionnent pas immédiatement. Il peut s’écouler plusieurs semaines avant de constater une amélioration.
  • Un antidépresseur est très bien toléré. Bien entendu, comme tous les médicaments, les antidépresseurs peuvent avoir des effets secondaires, mais la plupart d’entre eux sont inexistants.
  • Il ne faut jamais arrêter brusquement un antidépresseur, car cela peut provoquer des symptômes de sevrage (nausées, vertiges, trouble de l’équilibre, etc).

Lisez l’article sur les antidépresseurs pour en savoir plus.

Les traitements anxiolytiques

Les traitements anxiolytiques sont des sédatifs qui sont capables de réduire les sensations corporelles inconfortables si  vous souffrez de crises d’angoisse. Par contre, gare au risque de dépendance, voire à l’addiction si vous les gardez plus longtemps ! Un conseil, évitez dans la mesure du possible les benzodiazépines pour dormir, sauf si votre cas le nécessite. Il existe des somnifères qui ne sont pas des benzodiazépines. Autant d’abord les essayer, et si cela ne fonctionne pas, votre médecin vous conseillera la meilleure option à prendre. 

Lisez l’article sur les anxiolytiques pour en savoir plus.

Réduire le stress et l’anxiété au quotidien

Les techniques de cohérence cardiaque, de respiration profonde, d’hypnose, de méditation et d’acupuncture sont intéressantes à pratiquer quotidiennement pour réduire le stress dans votre vie qui est un facteur favorisant une dépression bipolaire.

Les Thérapies structurées :

De nombreux outils existent comme les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Si vous souffrez de trouble du sommeil, vous serez invité à respecter des règles d’hygiène de vie, par exemple : café ou thé uniquement au petit-déjeuner, éteindre les écrans 2 heures avant de se coucher, se lever toujours à la même heure.

La méditation a été démontrée efficace pour éviter une dépression. Notez bien, que c’est un outil dans la prévention de la rechute dépressive et non un traitement pour éradiquer une dépression bipolaire.

Si votre épisode dépressif bipolaire ou épisode hypo(maniaque) fait suite à un traumatisme (agression physique, sexuelle, accident, etc), une thérapie centrée sur le traumatisme comme la thérapie EMDR est essentielle. Elle rend possible le traitement du trouble de stress post-traumatique.

Groupes de soutien

S’enrichir de l’expérience des autres s’avère extrêmement bénéfique. Vous pourriez envisager de rejoindre un réseau social, comme un groupe Facebook spécifiquement dédié à la prise en charge des personnes bipolaires. Vous rencontrerez des personnes qui traversent des situations similaires. Ces groupes sont souvent une mine d’informations, de soutien et de compréhension. Vous avez la possibilité d’y partager vos propres expériences et, en retour, d’apporter de l’aide à d’autres personnes. 

Une autre possibilité est d’adhérer à une association ou à des groupes d’entraide mutuelle (GEM). Ces groupes contribuent à mieux vous connaître, à échanger, à s’entraider, à partager des activités, à passer des moments conviviaux. Sur internet, taper dans votre moteur de recherche « UNAFAM » ou « Groupe d’entraide mutuelle » et prenez rendez-vous.

L’hospitalisation

En cas de signe de gravité de la maladie, comme des projets suicidaires, il sera nécessaire de vous protéger. L’hospitalisation vous offrira l’opportunité de calmer votre souffrance morale, vos angoisses et de mettre à distance vos pensées de suicide.

Un épisode maniaque nécessite le plus souvent une hospitalisation.

Conclusion

Le trouble bipolaire est une maladie de l’humeur, mais avec un diagnostic précis et un traitement approprié, il est possible de gérer efficacement ses symptômes et de mener une vie équilibrée et épanouissante. Si vous, ou un être cher, présentez des symptômes de trouble bipolaire, il est crucial de consulter votre médecin pour une évaluation et une orientation thérapeutique.

Bibliographie : 

1- The Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th edition (DSM-5) and the International Classification of Diseases, 10th revision (ICD-10)

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