Critères diagnostiques de l’Agoraphobie selon le DSM-5

Le DSM-5, ou Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, cinquième édition, est un manuel de classification des troubles mentaux publié par l’American Psychiatric Association (APA). Il s’agit de l’un des outils de diagnostic les plus utilisés par les professionnels de la santé mentale à travers le monde.

Le principal objectif du DSM-5 est de fournir des critères clairs et objectifs pour le diagnostic des troubles mentaux, afin de faciliter la communication entre les professionnels de la santé mentale, et de contribuer à la recherche et au traitement des maladies psychiques.

Critères de l’agoraphobie selon le DSM-5

A. Peur ou anxiété marquée concernant 2 (ou plus) des 5 situations suivantes :

  • Utiliser les transports publics (ex., automobiles, autobus, trains, navires, avions).
  • Être dans des espaces ouverts (ex., parcs de stationnement, marchés, ponts).
  • Être dans des endroits fermés (ex., magasins, théâtres, cinémas).
  • Faire la file ou être dans une foule.
  • Être à l’extérieur de la maison seul(e).

B. La personne craint ou évite ces situations en raison de pensées que s’échapper de ces situations peut être difficile ou que de l’aide pourrait ne pas être disponible en cas de symptômes de panique ou d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants (par exemple, la peur de tomber chez les personnes âgées, la peur de l’incontinence).

C. Les situations agoraphobes provoquent presque toujours de la peur ou de l’anxiété.

D. Les situations agoraphobes sont activement évitées, nécessitent la présence d’un compagnon, ou sont vécues avec une peur ou une anxiété intense.

E. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel que représentent les situations agoraphobes et le contexte socioculturel.

F. La peur, l’anxiété ou l’évitement est persistant, généralement pendant 6 mois ou plus.

G. La peur, l’anxiété ou l’évitement cause une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autres.

H. Si une autre affection médicale (ex. maladie inflammatoire de l’intestin, maladie de Parkinson) est présente, la crainte, l’anxiété ou l’évitement est manifestement excessif.

I. La peur, l’anxiété ou l’évitement n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental – par exemple, les symptômes ne se limitent pas à la phobie spécifique de type situationnel ; ne se rapportent pas uniquement aux situations sociales (comme dans le trouble d’anxiété sociale) et ne sont pas exclusivement liés aux obsessions (comme dans le trouble obsessionnel compulsif), aux défauts perçus ou aux défauts de l’apparence physique (comme dans le trouble de dysmorphie corporelle), aux rappels d’événements traumatisants comme dans le syndrome de stress post-traumatique), ou à la peur de la séparation (comme dans le trouble d’anxiété de séparation).

Note : L’agoraphobie est diagnostiquée indépendamment de la présence d’un trouble panique. Si la présentation d’un individu répond aux critères de trouble panique et d’agoraphobie, les deux diagnostics doivent être attribués.

Source

1- The Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th edition (DSM-5) and the International Classification of Diseases, 10th revision (ICD-10)

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